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par Sophie / 20/08/2020

La prévention des infections reste une préoccupation majeure du personnel soignant dans tout le pays. Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) souligne l'importance des pratiques de désinfection et des mesures de contrôle afin de réduire le risque de transmission des infections. Une enquête de la Société Européenne de Radiologie (ESR) a toutefois envoyé un signal alarmant concernant la désinfection des sondes d’échographie qui se révèle insuffisante chez nombres de praticiens.

Désinfection et protection des sondes restent essentielles

Pour réduire le risque d'infection, les sondes échographiques doivent être désinfectées avec des solutions de qualité médicale après chaque utilisation. Néanmoins, l'enquête ESR a révélé qu'environ 29 % des praticiens ne désinfectent pas la sonde après chaque patient. Il est également fortement recommandé d'utiliser des protections de sondes pour les examens où le risque d'infection est élevé, telles que les échographies transvaginales ou transrectales. 11 % des praticiens interrogés n'ont pas utilisé de protection pendant l'un ou l'autre de ces examens. Le gel stérile pour échographie est également le choix préféré pour les examens qui se déroulent dans des zones à haut risque. Cependant 30% des personnes interrogées n'ont pas utilisé de gel stérile pour leurs sondes endocavitaires.

L'enquête a été menée en ligne et envoyée aux 22000 membres de l'ESR. Le taux de réponse aux questionnaires s'est élevé à 4,3 % (dont 97 % de radiologues travaillant dans de grands hôpitaux). Les résultats ont montré un large éventail de pratiques de désinfection des sondes échographiques en Europe et les auteurs de l'enquête ont noté comment celles-ci révélaient que la sensibilisation est une priorité urgente.

Une enquête aux résultats préoccupants

"Ces résultats de l'enquête soulignent l'importance de sensibiliser les cliniciens aux risques d'infection associés aux échographies, en particulier lorsque les sondes sont en contact avec des muqueuses et des fluides corporels potentiellement infectés" ont écrit l'auteur principal le Dr Christiane Nyhsen, radiologue consultant aux City Hospitals de Sunderland au Royaume-Uni et les autres membres du groupe de travail ESR sur les échographies. "Des recommandations d'experts européens sont nécessaires pour former les cliniciens, guider les meilleures pratiques et garantir la sécurité des soins aux patients".

L'échographie est considérée comme l'une des modalités d'imagerie les plus sûres. Toutefois, dans un article publié dans Insights into Imaging, le Dr Nyhsen et ses collègues annoncent que des inquiétudes ont été soulevées quant aux risques de transmission d'infections contractées en milieu médical sur les sondes échographiques. L'équipe a créé une enquête pour établir des mesures de prévention et de contrôle des infections et mettre en évidence l'importance des bonnes pratiques médicales.
À l'aide d'un sondage en ligne, les chercheurs ont posé 22 questions sur le lieu, la nature de la pratique (centre privé ou hôpital), la taille de l'établissement et le nombre de procédures d'échographie par an. L'enquête a également enregistré les incidents connus impliquant la transmission d'une infection contractée dans le cadre des soins de santé. La dernière partie de l'enquête a permis de recueillir des données sur le gel pour échographie utilisé à la fois en contact direct avec le patient et à l'intérieur des protections de sonde.

Voici un résumé des principales conclusions de l'enquête :

  • Près des deux tiers des personnes interrogées ont décontaminé la sonde en essuyant d'abord le gel d’échographie, puis en désinfectant les sondes avec un spray ou des lingettes imprégnées après chaque patient (65 %). Par ailleurs, 29 % ont désinfecté la sonde uniquement à la fin de la journée de travail. Seuls 4 % ont utilisé un bac de trempage dédié pour décontaminer complètement les sondes échographiques. Certains praticiens ont essuyé la sonde avec une lingette sèche mais n'ont pris aucune autre mesure pour la désinfecter.

  • Dans les cas où le patient était connu pour avoir une infection transmissible, 77 % des praticiens ont essuyé le gel puis utilisé un spray ou des lingettes imprégnées après la procédure, et 18 % ont désinfecté la sonde dans un dispositif de désinfection. Par ailleurs, 5 % des personnes interrogées ont effectué d'autres procédures de désinfection ou ont donné des informations insuffisantes.

  • Environ 70 % des personnes interrogées ont pratiqué des interventions. La majorité de ces praticiens interventionnels utilisent des protections de sondes en permanence. Néanmoins, près d'un quart d'entre eux (23 %) n'ont pas utilisé de protections pendant leurs interventions. En général, les praticiens utilisaient un gel d’échographie provenant soit d'un flacon de recharge (40,4 %), soit d'un flacon à usage unique (24,4 %). Le quart restant des personnes interrogées utilisait des sachets de gel stérile. Le gel utilisé en contact direct lors des interventions était principalement conditionné sous forme de sachets de gel stérile. Les autres ont déclaré utiliser du gel provenant de flacons rechargeables (10,5 %) ou de flacons à usage unique (12 %).

  • Les procédures de décontamination des sondes échographiques étaient similaires à la désinfection des sondes endocavitaires. La plupart des praticiens ont essuyé le gel et désinfecté la sonde après chaque patient (76 %). Seuls 7 % ont utilisé un procédé de nettoyage par essuyage avec un désinfectant de haut niveau en trois étapes. Les 10 % restants utilisaient un dispositif de désinfection dédié.

  • Vingt-six praticiens ont répondu qu'ils avaient connaissance de cas d'infections nosocomiales transmises par des examens échographiques. Le chiffre réel de la contamination des sondes et de la transmission d'infections nosocomiales durant une échographie est inconnu et potentiellement plus élevé.

  • L'enquête a révélé qu'un autre facteur était le choix du gel. De nombreux gels d’échographie utilisés à des fins médicales n'ont pas de propriétés bactériostatiques et ne peuvent pas être considérés comme stériles sauf indication contraire du fabricant. Seuls 30 % des personnes interrogées ont utilisé des sachets de gel stérile en contact direct avec le patient pour des examens endocavitaires. En revanche, la majorité des praticiens réalisant des interventions ont choisi un gel stérile pour échographie (77,5 %).

  • Le Dr Nyhsen et ses collègues ont noté que la décontamination complète des sondes d’échographie est un défi pour les praticiens. L'essuyage des sondes avec une serviette sèche peut entraîner une contamination persistante. En outre, divers désinfectants chimiques efficaces in vitro, tels que le glutaraldéhyde, présentent des risques pour la santé du personnel médical en contact direct avec la peau ou par inhalation.

Il faut rappeler que la conception de la sonde d’échographie et sa sensibilité aux produits chimiques - par exemple, l'alcool - doivent être prises en compte par les praticiens et les hygiénistes. 
Or, encore trop peu d’utilisateurs ont recours à des sprays et des lingettes désinfectantes spécialement conçus pour les sondes échographiques. Pourtant, leur usage s’impose car cela évite d’endommager les sondes, prolonge la durée de vie de ces dernières et renforce la sécurité du patient face aux risques d’infections nosocomiales.

Source
Infection prevention and ultrasound probe decontamination practices in Europe: a survey of the European Society of Radiology
(C M Nyhsen, H Humphreys, C Nicolau, G Mostbeck, M Claudon)
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