Recevoir un devis gratuit pour des produits EDM

1 Créez vous un compte gratuitement sur notre site.
2 Parcourez notre catalogue et ajoutez vos produits dans votre panier.
3 Validez votre panier et demandez un devis gratuit

En cas de problème, vous pouvez également nous contacter par téléphone ou mail.

Horaires d'ouverture de notre accueil

Lun-Ven 09h00 - 18h00
par Sophie / 01/02/2018

Créée en 1972, la classification de Spaulding permet de classer les dispositifs médicaux selon leur destination et le risque infectieux vis-à-vis des agents transmissibles conventionnels. Ainsi, trois types de dispositifs médicaux ont été identifiés et associés à un type de désinfection (bas, moyen, haut niveau et stérilisation) en fonction de leur niveau de risque.

  • Les dispositifs non critiques sont entrés en contact avec une peau saine et intacte ou sans contact direct. Cela concerne les électrodes pour ECG, sondes superficielles d’échographie et câbles d'échographe ou brancards. Pour ces dispositifs, on procèdera à une désinfection de bas niveau à l’aide d’une lingette ou d’un spray désinfectant avec une activité bactéricide.
  • Les dispositifs semi-critiques concerne tout dispositif ayant été en contact avec les muqueuses. Il peu s’agir par exemple des endoscopes, sondes endocavitaires et spéculums vaginaux (réutilisables). On procédera alors à une désinfection de moyen/ haut niveau à l’aide d’une solution de trempage dont l’action est bactéricide, virucide, fongicide et mycobactéricide.
  • Les dispositifs critiques pénètrent les tissus exposés à des zones stériles ou correspondent à des instruments spécifiques ayant été en contact avec certaines zones du corps nécessitant la stérilité. Les instruments chirurgicaux ou les cathéters en font partie. Pour ces dispositifs, il sera impératif de procéder à une stérilisation.

Les limites de la désinfection de bas niveau

En 2012, un centre de radiologie français(1) a réalisé une étude permettant de mesurer l'efficacité de la désinfection de bas niveau sur ses sondes endocavitaires. Sur une période de 6 mois, 300 échantillons y ont été prélevés sur trois sondes endocavitaires qui avaient été traitées au préalable avec une solution désinfectante de bas niveau.

Une fois l’examen réalisé, le médecin enlevait soigneusement la protection de sonde et désinfectait la sonde à l’aide d’une lingette imbibée d’une solution à base d’ammonium quaternaire. Une fois cette étape réalisée, un microbiologiste prélevait un échantillon à l'aide d'écouvillons floqués et les envoyait à un laboratoire d’analyse.

Sur les 300 échantillons prélevés, 100 ont été testés pour le papillomavirus, 100 autres pour la chlamydia trachomatis et les mycoplasmes et les 100 restants pour divers champignons et bactéries.

13% des échantillons testés sur papillomavirus se sont avérés positifs. Il est nécessaire de rappeler que le virus HPV est le principal responsable des cancers génitaux : 100% des cancers du col, 50% des cancers de la vulve et du vagin, 50% des cancers péniens et 25% des cancers de la gorge.

Dans la deuxième série d'échantillons, 20% ont été déclarés positifs pour la chlamydia trachomatis. Cette MST responsable de la cervicite ou de l'inflammation pelvienne peut causer infertilité et grossesses extra-utérines. Par conséquent, la présence de cette bactérie dans de telles proportions est très préoccupante. Cet échantillon révèle également la présence de Mycoplasmes sur 8% des sondes. Cette bactérie est à l'origine de la maladie inflammatoire pelvienne.

Le troisième groupe décèle de nombreuses bactéries gram-positives et gram-négatives. Elles comprennent le staphylocoque aureus et le Pseudomonas, pour ne nommer que celles responsables des infections nosocomiales.

Ce troisième ensemble d'échantillons est certainement celui qui soulève le plus d’inquiétudes. En effet, sur 100 échantillons, 86 sont contaminés.

La flore cutanée contaminée

73% de la flore cutanée retrouvée sur les sondes endocavitaires est contaminée par le staphylocoque à coagulase négative, 20% par le Micrococcus sp. et 4% par le Staphylococcus Aureus.

S. Aureus est la première bactérie responsable des infections nosocomiales. D’après l’Institut Pasteur, 30 à 50% des français sont porteurs sains du staphylocoque. Cette partie de la population doit être vigilante à ne pas transmettre la bactérie à une personne susceptible d’être contaminée. Une infection cutanée par le S. aureus déclenche abcès, rougeurs, ou gonflements. En cas d'infection respiratoire, le S. aureus peut provoquer une pneumonie.

La flore microbienne

Certaines des bactéries retrouvées dans la flore microbienne sont responsables d'infections nosocomiales: Pseudomonas Stutzeri et Aeruginosa, Acinetobacter baumannii, Aeromonas et d'autres. L’efficacité d’une désinfection de bas niveau est remise en cause.

Une désinfection de bas niveau, bien que nécessaire pour le traitement d'une sonde endocavitaire, n'est pas suffisante pour maintenir un environnement sûr pour les patients et les professionnels de santé.

Par conséquent, les lingettes imprégnées d'ammonium quaternaire ne doivent être utilisées que comme première étape de nettoyage d'une sonde endocavitaire. Les étapes suivantes impliquent le trempage de la sonde, avec l'utilisation de désinfectants chimiques de niveau intermédiaire/ haut tels que l’acide peracétique ou le glutaraldéhyde.

Enfin, il est préférable de toujours suivre les recommandations concernant la désinfection des sondes endocavitaires. Consulter ici l'article concernant les dernières recommandation du HCSP parues en 2016.

(1) Persistence of microbial contamination on transvaginal ultrasound probes despite low level disinfection procedure, Fatima M’Zali, Carole Bounizra, Sandrine Leroy, Yahia Mekki, Claudine Quentin-Noury, Michael Kann, Avril 2014

  • Share LinkedIn
EDM Imaging 2024 - Consommables et accessoires pour l'imagerie médicale - Mentions légales - Gestion des cookies
TOP